LE RENDEZ-VOUS DU DIMANCHE.

Je ne sais pas si j’aime bien le dimanche. Le vendredi, j’adore, c’est assez clair dans mon esprit. Le tramway moins bondé que d’habitude, la satisfaction de rayer de nombreuses lignes d’une to-do list imaginaire, et la perspective d’une soirée sans fin. Même si clairement, je regrette (un peu) le samedi matin.

Vue depuis les Goudes, Marseille, Février 2021

Le dimanche, je m’interroge encore.

Si rien n’est plus agréable de parcourir les rues vides à 9h30 (merci ma fille pour ces réveils matinaux), rien n’est plus angoissant que de lire sunday 17:49 sur sa montre. Et que forcément, rien n’est prêt pour la semaine (le raz-de-marée) qui arrive.

Le dimanche, j’ai envie de tout faire.

Faire du batch cooking pour une semaine complète (toujours un échec), courir (motivation disparue depuis plusieurs mois), ranger toutes ces affaires qui traînent partout (mais j’ai encore zappé d’aller récupérer ma nouvelle bibliothèque au magasin), visiter ce monument que je ne connais pas (et puis reporter parce que : la flemme), etc. La liste est infinie. Je me demande si elle a été rallongée depuis la naissance de ma fille ?

Tout compte fait, pas vraiment. Etudiante, le dimanche était (presque) un calvaire avec ses révisions (bachotage) de dernière minute : vais-je avoir le temps de faire le meilleur formulaire de méca flu ? Quand j’ai commencé à travailler, je passais mes dimanches à me languir du samedi : magasins fermés, pas de soirée jusqu’au bout de la nuit en perspective : le dimanche était terne. Aujourd’hui, les to-do lists imaginaires du dimanche sont plus superficielles. Préparer des repas équilibrés, faire du sport et s’enrichir culturellement. Un corps sain dans un esprit sain : le développement personnel s’est immiscé dans mon dimanche de trentenaire.

Mes dimanches de maman sont clairement plus simples que mes dimanches d’étudiante. Faire du poney à 10h du matin avec vue mer, c’est plus agréable qu’apprendre bêtement des formules mathématiques qui ne me serviront jamais à rien (soyons honnête) dans une chambre étudiante, avec vue sur un bâtiment insipide des années 60.

Je crois que finalement, j’aime bien la lenteur du dimanche de trentenaire.

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Catégorisé comme Ecrire

Par Julie

Blog lifestyle / voyage / paris

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